Hanna et Moritz étaient au septième ciel. Ils s’étaient rencontrés récemment via des amis communs et avaient de la peine à arrêter de se toucher. Mais ensuite le quotidien s’est immiscé et le feu de la passion s’est refroidi. L’apocalypse ? Non, souvent l’évolution naturelle des choses. Mais que faire si le désir sexuel disparaît et que c’est le calme plat dans la chambre à coucher ? Nous partons à la recherche des indices et vous donnons des astuces pour retrouver le désir.
Alors que les nouveaux amoureux en couple sont pratiquement toujours en train de se toucher, une certaine routine s’installe au fil d’une relation, non seulement au quotidien, mais aussi souvent dans les domaines sexuels. Quand le stress et les soucis rendent la vie difficile ou qu’on a fort à faire avec les enfants, le sexe et la passion passent souvent à l’arrière-plan. Ainsi, chacun a parfois plus, parfois moins de désirs sexuels. C’est tout à fait normal et cela se produit dans les meilleures relations. Toutefois, si le calme dans la chambre à coucher devient un état de fait permanent, il faut étudier la situation de plus près pour préserver l’amour.
Les médecins parlent de perte de libido pour une réduction du désir sexuel sur une période d’au moins six mois. Néanmoins, beaucoup de personnes concernées regrettent de ne plus avoir une certaine intimité, et souffrent même en général de leur manque de désir, ce qui peut entraîner tôt ou tard des disputes et de l’incompréhension dans tous les couples.
Les causes de la langueur sexuelle sont multiples, comme l’amour lui-même. En règle générale, il n’y a pas qu’une seule cause derrière le «calme plat au lit». La plupart du temps, il y a plusieurs facteurs simultanés impliqués.
D’après des études, environ 30 % des femmes souffrent de perte (temporaire) de libido entre 18 et 59 ans. Pour le désir féminin, les éléments suivants peuvent jouer un rôle :
Le cycle du désir : Le désir des jeunes femmes change avec le cycle. Tandis que la tendance est au calme au début du cycle - à savoir pendant les menstruations avec son taux d’œstrogènes bas - le taux d’œstrogènes dans le sang, l’hormone qui donne envie, augmente vers l’ovulation pour retomber ensuite.
À la fin du cycle, certaines femmes combattent le syndrome prémenstruel et une relation sexuelle est la dernière chose dont elles ont envie. D’autres en revanche débordent de désir sexuel, leur bas-ventre étant particulièrement bien irrigué lors des menstruations ou de l’implantation de l’ovule.
« Les hommes sont toujours partants, les femmes parfois seulement. » Victime secrètes de ce paradigme social, de nombreux hommes ont peur d’aller consulter un médecin ou un thérapeute en cas d’apathie sexuelle. Cette loi du silence complique le travail de collecte de chiffres fiables pour le manque de désir masculin. Cependant, selon des estimations, entre 14 et 17 % des hommes - selon les groupes d’age - ont des problèmes de libido.
Chez les hommes, une diminution des pulsions sexuelles va souvent de pair avec une diminution de la motivation. Il est possible que la personne porte un trop grand poids sur ses épaules, qu’elle ne se sente en général pas bien ou légèrement contrariée. Une faible production de testostérone pourrait même se cacher derrière tout ça. Les taux de l’hormone qui font de l’homme un homme peuvent baisser avec l’âge - une chute qui peut avoir des effets négatifs sur les pulsions sexuelles.
Le désir et la sexualité ont leur origine dans la tête. Il n’est donc pas étonnant que l’on n’ait pas envie de relations sexuelles quand on est stressé ou trop fatigué. Inversement, la détente et le sommeil sont de véritables précurseurs du désir. Peu importe la forme d’équilibre interne choisie, que ce soit de l’exercice à l’air frais, des promenades en forêt, une session de yoga doux ou un bain en mousse avec de la lecture romantique, la clé de l’amour-propre comme voie ouvrant la porte du désir est différente pour chacun.
Les plantes peuvent aider à retrouver le chemin de la sensualité en se basant sur la devise « les herbes peuvent faire face à tout ». Les extraits de plantes de ginseng et de guarana réduisent la fatigue et contribuent au maintien de la vitalité physique et mentale. Le Maca favorise également les performances physiques et mentales. Rafraîchit et ragaillardit, la voie est ouverte au désir.
Le désir ou l’envie n’est pas une impulsion simple, ou un simple processus physique. Les deux sont très fortement influencés par le contexte. C’est pourquoi il est utile de se demander ce qui donne des ailes à votre désir et ce qui le freine (voir exercice de réflexion dans la boîte de dialogue). Par conséquent, il convient de s’entretenir ouvertement avec son/sa partenaire. Rien que le sextalk – parler ouvertement de ses envies et de ses désirs – peut booster la vie amoureuse.
Ceux qui reconnaissent qu’il est tout à fait normal que le désir sexuel diminue dans un partenariat au fil du temps s’épargnera un peu de pression. Dans le même temps, la relation devrait faire plus de place aux câlins et aux cajoleries, sans pression à la performance, sans but. Des contacts, des massages et des câlins réciproques rendent les deux partenaires plus ouverts à la corporéité et à la volupté. En outre, l’oxytocine, hormone de liaison et du bonheur est diffusée lors de ces manifestations d’amour, ce qui peut influencer positivement la libido.
Si l’on ne trouve aucune raison de perte de la libido et que celle-ci persiste, il est préférable de consulter un spécialiste médical ou thérapeutique. Celui-ci pourra déterminer si une maladie se cache derrière la faible libido ou si certains médicaments vous volent votre plaisir. De plus, il peut déterminer si cette perte de libido repose sur un déséquilibre hormonal. Si des aspects sociaux ou psychiques se cachent derrière le calme plat au lit (par ex. problèmes de couple, mauvaises expériences) et sont impossibles à résoudre par le couple, des conseillers ou des thérapeutes peuvent également vous assister.
Le Dual Control Model of Sexual Response reflète l’idée que la réaction sexuelle des individus est le produit d’un équilibre entre des processus d’excitation et d’inhibition. Un nombre croissant d’études montre que ces deux systèmes fonctionnent de manière indépendante l’une de l’autre d’une certaine façon et que les personnes y sont plus ou moins sensibles. Les chercheurs les comparent avec une pédale d’accélérateur (excitation sexuelle ou SES - Sexual Excitation System) et une pédale de frein (inhibition ou SIS - Sexual Inhibition System) dans une voiture. Dans une situation sexuelle particulière, chaque personne actionne une pédale ou les deux à différents niveaux, selon votre physiologie sexuelle unique, votre histoire et votre personnalité.
Par exemple, si je sais que mes enfants pourraient frapper à la porte et que le téléphone pourrait sonner ou que la lumière est trop vive, cela peut rapidement entraîner une perte de désir.
Lorsque je crée un environnement dans lequel je me sens vraiment bien, le désir va souvent mieux.
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