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Cholestérol : bouc émissaire ou aide providentielle ?

de Mag. Margit Weichselbraun
le 29.03.2021

« À partir de maintenant, plus d’œufs au petit déjeuner, plus de beurre et plus de pâtisseries. » À partir d’un certain âge, les taux de cholestérol élevés deviennent un sujet apprécié à table. Ce que beaucoup ne savent pas : Cette substance similaire aux graisses n’est en elle-même pas du tout mauvaise, elle est même vitale pour notre corps. Mais à partir de quand le cholestérol devient-il un problème ? Et qu’en est-il encore des deux taux de cholestérol, le « bon » et le « mauvais » cholestérol ? Laissez-nous vous expliquer.

Qu’est-ce que le cholestérol ?

Le terme « cholestérol » est dérivé du grec et signifie « bile » (gr. chole) et « solide » (gr. stereos). Le choletérol - aucun autre composant alimentaire n’a une image aussi mauvaise que cette substance grasse. Mais le cholestérol n’est pas du tout mauvais en soi, il est même important pour permettre à notre organisme de survivre. En tant que partie essentielle de nos membranes cellulaires, le cholestérol est indispensable pour notre corps, il confère aux cellules la stabilité et sert de « vanne » pour l’absorption et la distribution des substances. En outre, le cholestérol est un précurseur de certaines hormones, il est impliqué dans la production d’acides biliaires et est nécessaire à la formation de vitamine D dans l’organisme.

Quelle est la différence entre le cholestérol LDL, le cholestérol VLDL et le cholestérol HDL ?

Quand le taux de cholestérol augmente à partir d’un certain âge, les personnes touchées prennent souvent l’habitude de supprimer les aliments riches en cholestérol de leur régime alimentaire. Toutefois, les dernières découvertes scientifiques montrent que le cholestérol alimentaire n’influence notre taux de cholestérol que dans une mesure limitée. En effet, la majeure partie de notre cholestérol n’est pas assimilée via l’alimentation, mais produite par l’organisme. Il est transporté dans le sang par les lipoprotéines, en particulier les lipoprotéines de basse densité (LDL) et les lipoprotéines de haute densité (HDL).

L’objectif naturel de la LDL est de fournir du cholestérol du foie jusqu’à la périphérie de l’organisme. Les valeurs élevées sont considérées comme nocives pour la santé, car elles sont associées à un risque accru d’occlusion vasculaire (artériosclérose). C’est pourquoi la LDL est souvent considérée « mauvaise ».

En revanche, la HDL est considérée comme le « bon flic » de l’histoire en raison de son effet protecteur sur les vaisseaux. Cette lipoprotéine transporte le cholestérol des cellules corporelles vers le foie où il peut être dégradé. De plus, les HDL ont la capacité de dissoudre le cholestérol qui s’est déjà accroché aux parois vasculaires et de le transporter vers le foie.

Alors que les HDL et les LDL sont mentionnées relativement fréquemment, on entend rarement parler de la lipoprotéine très basse densité (Very-Low-Density, VLDL). La VLDL sert en premier lieu au transport des triglycérides (une grande partie des graisses alimentaires) et peut être transformée progressivement en LDL lors de son voyage dans le corps en raison de la division de ces graisses. Les VLDL ne sont que rarement détectées, mais des taux élevées sont nocives à notre santé vasculaire.

Quand le cholestérol est-il dangereux ?

Le cholestérol est indispensable pour nous, mais un excédent peut toutefois se déposer sur le cœur et les vaisseaux. Jusqu’à présent, on classait le cholestérol dans un monde entièrement en noir et blanc : alors que le cholestérol LDL était diabolisé et désigné comme mauvais cholestérol, le HDL était le bon cholestérol pour tout le monde. Toutefois, de nouvelles études ont ébranlé ce schéma de valeurs en montrant que trop d’une bonne chose n’est pas si bon que ça. Des études à ce sujet sont encore en cours. Néanmoins, comme pour beaucoup de choses dans la vie, il semblerait qu’il y ait un bon équilibre et un juste milieu.

Quels sont les taux de cholestérol normaux ?

Le taux de cholestérol augmente généralement avec l’âge. Afin de garder un œil sur le métabolisme du cholestérol, les taux de cholestérol doivent être déterminés systématiquement dans le cadre de l’examen de prévention annuel.

Outre le cholestérol total, les taux de cholestérol LDL et de HDL ainsi que ceux des triglycérides sont également déterminants ici. Selon l’état initial de la personne (catégorie de risque), il existe différentes plages cibles pour le taux de LDL et le taux de cholestérol total. Celui-ci doit être adapté dans le cadre de la prophylaxie cardiovasculaire. La catégorie de risque personnel dépend entre autres de l’âge, du sexe, du tabagisme et de diverses maladies préexistantes. Vous pouvez consulter d’autres informations sur les groupes à risque dans le Consensus des lipides autrichien (Österreischischen Lipidkonsensus, 2016).

Catégorie de risque

Valeur cible pour le taux de cholestérol LDL

Valeur cible pour le taux de cholestérol total sans cholestérol HDL*

très élevé< 70 mg/dl< 100 mg/dl
élevé< 100 mg/dl< 130 mg/dl
modéré< 130 mg/dl< 160 mg/dl
faible< 160 mg/dl< 190 mg/dl


Source : Consensus autrichien sur les lipides (2016)
* Cette valeur doit être utilisée lorsque les valeurs de triglycéride sont supérieures à 200 mg/dl

Autres paramètres de laboratoire pertinents pour le profil lipidique global :

  • Cholestérol HDL
    • Femmes >45 mg/dl (1,2 mmol/l)
    • Hommes >40 mg/dl (1 mmol/l)
  • Triglycérides  150 mg/dl (1,70 mmol/l)
  • Lipoprotéine(a) 30 mg/dl (45 nmol/l)

L’alimentation en cas de taux de cholestérol élevé 

Le cholestérol dans les aliments

Si le taux de cholestérol est élevé à partir d’un certain âge, les personnes concernées suppriment souvent des aliments riches en cholestérol de leur alimentation. Cependant, grâce à des découvertes scientifiques récentes, on sait désormais que le cholestérol alimentaire n’influence notre taux de cholestérol que marginalement. En effet, la majeure partie de notre cholestérol n’est pas assimilée via l’alimentation, mais produite par l’organisme.

Comment l’alimentation influence-t-elle le taux de cholestérol ?

La qualité des graisses alimentaires a une influence notable sur le taux de cholestérol : ainsi, l’apport de graisses animales saturées doit être réduit et celui d’aliments contenant des acides gras insaturés – huiles végétales riches en oméga-3, algues, poisson, huile d’olive riche en oméga-9 - augmenté.

L’alcool, les fast-food, les pâtisseries, les aliments frits riches en acides gras trans, les aliments fabriqués à partir de farine blanche et contenant beaucoup de sucre ont une influence sur le taux de cholestérol et devraient être limités fortement ou, dans le meilleur des cas, évités. À l’inverse, une nourriture riche en fruits et légumes contenant beaucoup de fibres doit devenir le principe de base de l’alimentation.

Comment puis-je en outre réduire naturellement le cholestérol ?

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Quels aliments réduisent le taux de cholestérol ?

Une alimentation équilibrée mettant l’accent sur les plantes est particulièrement bénéfique pour le taux de cholestérol. Les fruits et les légumes frais, les salades et les bonnes graisses issues du poisson, des noix et des graines doivent impérativement être au menu. Les produits aux céréales complètes et produits avec des protéines de haute qualité tels que les légumes secs et la viande maigre complètent un régime de bon cholestérol. En cas de prédisposition familiale, le changement d’alimentation ne réduit généralement pas suffisamment le taux de cholestérol. Néanmoins, dans ce cas aussi, il convient de choisir une alimentation et un mode de vie adaptés pour le cholestérol.

Autres conseils pour réduire le cholestérol par l’alimentation

Le sucre ne doit être consommé que très rarement et modérément et pour le fromage, la devise c’est : plus il est maigre, mieux c’est. Les fromages pauvres en graisses comprennent les fromages au lait fermenté ou les fromage frais granuleux (cottage cheese). Pour ce qui est du poisson, celui-ci peut être gras. La sardine, le maquereau, le hareng, le saumon ou le thon peuvent être au menu une à deux fois par semaine et apportent une grande quantité d’acides gras oméga-3.

Maîtriser le poids :  réduire le cholestérol par le sport et le mouvement

De l’exercice régulier est également important pour réduire naturellement les taux de cholestérol, en particulier si des kilos en trop sont perdus dans la foulée. Car perdre du poids est l’une des méthodes les plus efficaces pour réduire le taux de cholestérol.

Ceux qui font de l’exercice au quotidien et pratiquent plusieurs fois par semaine un sport d’endurance peuvent ralentir le vieillissement des vaisseaux, exercer une influence bénéfique sur la tension artérielle et la fréquence cardiaque et réduire leurs taux de cholestérol sans médicaments.

Arrêter de fumer :

Le tabagisme ne nuit pas seulement aux parois des vaisseaux sanguins et rétrécit les veines, il est également associéà des taux de HDL (« bon » cholestérol) plus faibles et des taux de LDL (« mauvais » cholestérol) plus élevés.

Taux de cholestérol équilibré avec nutriments et substances naturelles

Les personnes qui souhaitent influencer positivement leur taux de cholestérol peuvent en outre profiter de certaines substances naturelles et nutriments. Par exemple, la monacoline K contenue dans la levure de riz rouge, l’acide alpha-linolénique et la phytostérol aident à préserver le taux de cholestérol.

La prise quotidienne de 2 g d’acide linoléique alpha (p. ex. huile de lin ou de cameline) et d’au moins 0,8 g de phytostérols (p. ex. oléagineux, soja, céréales, noix) favorise le maintien d’un taux de cholestérol sanguin normal.

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