Des crampes aux mollets douloureuses nous obligent à nous mettre à genoux à l’improviste, mais d’où viennent-elles ? Et que pouvons-nous faire pour y remédier ?
Les crampes aux mollets se produisent quand dans le bas de la jambe la musculature, se contracte, partiellement ou entièrement, brusquement, douloureusement et involontairement. Les parties concernées se durcissent alors visiblement. Au bout de quelques secondes à quelques minutes, le cauchemar se termine. Souvent, il reste des séquelles douloureuses.
La sortie du pays des rêves est dure : le bas des jambes est douloureux, il se durcit nettement. Nous ne savons pas encore définitivement pourquoi nous sommes touchés par des crampes aux mollets pendant la nuit. Les chercheurs supposent qu'une baisse du taux de magnésium pourrait se cacher derrière le phénomène, favorisant des crampes musculaires à partir d’un certain « niveau bas ». De même, une hypothermie du bas de la jambe pendant le sommeil (par ex. quand elle dépasse de la couverture), ou une tentative du muscle de supprimer un stress durable sont des causes possibles.
Les crampes aux mollets ne sont pas non plus inconnues des sportifs. Comme une voiture sur la voie de dépassement, les sportifs ont une « consommation accrue » sous forme de micronutriments. Si une fois l’énergie vidée le réapprovisionnement se fait attendre, les muscles réagissent de façon « tendue » à ces difficultés d’approvisionnement.
Un trouble de l’équilibre hydrique et électrolytique est également tout aussi grave que l’effort musculaire. Les exercices faisant suer et les travaux physiques durs peuvent coûter au corps jusqu’à un litre de fluide par heure. En même temps, une grande quantité d’électrolytes tels que le potassium, le calcium ou le magnésium dissous dans les fluides corporels sont perdus via la transpiration. Ces pertes peuvent provoquer une excitabilité élevée des muscles et finir par des contractions musculaires incontrôlables.
Les crampes occasionnelles ne sont pas une raison de s’inquiéter. Ces crampes sont certes extrêmement désagréables, mais généralement bénignes. Ce n’est que dans certains cas qu’une maladie plus sérieuse est derrière cela. Selon les causes, les médecins divisent les crampes aux mollets en trois catégories :
Les crampes paraphysiologiques surviennent occasionnellement (par ex. pendant la grossesse ou après une activité physique) et reposent généralement sur un déséquilibre électrolytique et hydrique.
Les crampes idiopathiques apparaissent sans causes identifiables. Les crampes nocturnes aux mollets entrent souvent dans cette catégorie.
Ces crampes peuvent survenir dans le cadre de certaines maladies, souvent dans le domaine des muscles, des nerfs, des hormones ou du métabolisme. Les crampes causées par des médicaments ou des intoxications entrent également dans cette rubrique.
Quand une crampe aux mollets survient tout d’un coup, un fautif doit être trouvé. Souvent, le lien avec le magnésium est fait en un clin d’œil. Ce n'est pas étonnant, car nos grand-mères savaient déjà que les crampes aux mollets sont un symptôme de carence en magnésium.
En effet, du point de vue scientifique, ce rapport n’est pas tiré par les cheveux, car le magnésium assure la détente de nos muscles après une tension et la régulation et diminution de l’excitabilité des cellules nerveuses. Mais si cette substance manque, le calcium, son adversaire, gagne en prédominance, et la tendance aux crampes musculaires augmente.
Les sportifs, les personnes stressées, enceintes ou allaitantes devraient faire particulièrement attention à leur niveau en magnésium. Les personnes qui consomment régulièrement de l’alcool, prennent certains médicaments (p. ex. inhibiteurs de l’acidité gastrique), qui mangent un seul aliment ou souffrent de certaines maladies intestinales peuvent souffrir d’une carence en magnésium.
La grande majorité de la société sait qu’une carence en magnésium peut entraîner des crampes aux mollets. Moins savent que d’autres troubles électrolytiques, les fortes pertes d’eau ainsi que les maladies et les médicaments peuvent également augmenter la tendance aux crampes.
Si notre corps manque d’eau, notre équilibre électrolytique peut également être perturbé. Ainsi, nos nerfs peuvent transmettre des impulsions incontrôlées qui peuvent entraîner des crampes musculaires.
Une déshydratation peut se produire par exemple en cas d’infections gastro-intestinales, de forte sudation, de maladies inflammatoires intestinales ou de diabète insipidus. Les médicaments comme par ex. les diurétiques, peuvent aussi assécher notre corps.
Une carence en magnésium, mais aussi d’autres carences en minéraux tels que le potassium, le sodium ou le calcium, peuvent entraîner un trouble de l’excitabilité des fibres musculaires. Ces déficits peuvent être attribués à différents facteurs. Outre une mauvaise alimentation, certaines maladies (p. ex. diarrhées, affections intestinales et rénales) et certains médicaments peuvent également porter détriment à notre équilibre en électrolytes.
Les défauts minéraux peuvent être un terreau fertile pour les crampes aux mollets. Ceux qui connaissent leur situation en minéraux peuvent réagir aux problèmes d’approvisionnement et couper l’herbe sous le pied des crampes musculaires.
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Quiconque s’entraîne dur et surpasse ses limites peut voir arriver la facture sous la forme de crampes musculaires. Il en va de même pour les personnes qui ressortent les chaussures d’entraînement après une longue période. Une forte transpiration entraîne une perte d’électrolytes importantes. En conséquence, les muscles peuvent être sous-approvisionnés et leur fonction normale perturbée.
C’est pourquoi il est toujours recommandé de prévenir une sursollicitation musculaire en adaptant les exercices sportifs aux performances personnelles et en redémarrant lentement après de longues « pauses ».
Dieu merci, derrière des crampes douloureuses aux mollets se cachent très rarement des maladies. Ainsi, une série de maladies peuvent entraîner des troubles du métabolisme, des électrolytes, de l’hydratation ou des hormones et provoquer des crampes musculaires (p. ex. diabète sucré, maladies rénales, sous-fonction de la thyroïde). Le mauvais positionnement des jambes, l’arthrose, des troubles de l’irrigation et les maladies neurologiques peuvent également entraîner des crampes aux mollets.
Les crampes aux mollets sont également sur ordonnance. Les effets secondaires favorisant les crampes sont notamment attribués aux médicaments suivants :
Une crampe aiguë aux mollets peut terrasser même les plus puissants. Pour combattre une crampe aiguë, il faut agir immédiatement :
en cas de crampes des mollets ou de la musculature à l’arrière de la cuisse, tirer les orteils vers le tibia tout en s’appuyant sur son talon a fait ses preuves. En revanche, si la musculature antérieure de la cuisse est touchée par des crampes, il faut prendre le pied de la jambe touchée et la replier en direction du postérieur.
en plus d’étirer les muscles, masser soigneusement la partie du muscle touchée peut avoir un effet apaisant ; les contractures sont assouplies, la musculature mieux irriguée.
La boîte à tours de mamie renferme d’autres remèdes maison éprouvés contre les crampes musculaires. Parmi ces méthodes douces figurent :
En 2010, une équipe de chercheurs américains a éveillé l’attention avec une recommandation un peu inhabituelle contre les crampes aux mollets : Selon les chercheurs, le liquide dans lequel les cornichons à l’aigre-doux sont placés réduirait la durée des crampes musculaires associées au sport de presque de moitié (en moyenne après 85 secondes). Les auteurs de l’étude ont indiqué un millilitre de liquide par kilogramme de poids corporel comme dose idéale.
Pour les experts, cet effet exceptionnel est dû au goût acide qui réduirait l’activité de certaines cellules nerveuses (motoneurones alpha) et ainsi aurait un effet décontractant (Miller K.C. et al. 2010).
Afin de ne pas tomber victime d’une crampe, des mesures préventives peuvent être prises :
Si vous suez beaucoup dans la vie de tous les jours ou pratiquez un sport exigeant : veillez toujours à ce que votre corps reste hydraté. De l’eau minérale plate ou des jus de fruits fortement dilués sont idéaux à cet effet. Les boissons riches en sucre telles que les limonades et les jus non dilués devraient en revanche être l’exception.
Un café du réveil le matin, un café en papotant pendant la pause déjeuner, un café remontant contre le coup de barre de l’après-midi. Certaines personnes trouvent de bonnes occasions pour accéder à l’or brun plusieurs fois par jour. Quand il s'agit de crampes aux mollets, le café ne doit pas être une boisson standard, mais plutôt une exception.
Notre équilibre électrolytique doit également être alimenté. Les aliments riches en nutriments, principalement les fruits, les légumes, les légumineuses et les produits à base de blé complet, apportent à notre corps des minéraux importants. En cas de besoin accru, dans l’idéal confirmé par un diagnostic sanguin, différentes préparations de minéraux sont disponibles.
Pour les personnes qui souhaitent prévenir les crampes aux mollets, les chaussures devraient être sacrées : confortable, de bonne tenue et sans pression ; c’est comme ça qu’une bonne chaussure doit être au toucher.
L’alcool et la nicotine se révèlent souvent être des « bad boys » en matière de santé, et les deux sont à la hauteur de leur mauvaise réputation en ce qui concerne les crampes aux mollets. C’est pourquoi il est préférable de les limiter autant que possible.
Ceux qui font du sport devraient s’échauffer et s’étirer au préalable. Cela assouplit la musculature et permet de combattre les blessures et les crampes.
Même en cas de crampes nocturnes dans les mollets, pratiquer des exercices d’étirement avant le coucher vaut le coup. Alternativement, ou en complément de ceci, une promenade relaxante en soirée peut également réduire les crampes nocturnes aux mollets. Si les crampes nocturnes proviennent d'une carence en magnésium, une prise est recommandée juste avant le coucher.
Tandis que la position latérale de sommeil renforce la position (souvent) raccourcie des mollets pendant la journée, en position sur le dos les mollets sont entraînés en longueur et la tendance aux crampes est diminuée.
Les crampes occasionnelles aux mollets sont généralement bénignes. Toutefois, si ces crampes musculaires surviennent plus fréquemment, elles ne peuvent pas être apaisées avec des mesures simples, et si des zones inhabituelles du corps sont touchées, il convient de consulter un médecin. Un médecin devrait être également consulté en cas de troubles concomitants inhabituels tels que par ex. fourmillements, engourdissement, paralysie et limitations des mouvements.
Les crampes musculaires douloureuses ne sont pas une fatalité ! Il existe des moyens simples qui permettent de « combattre les crampes ». Une analyse de sang en laboratoire peut offrir une protection parfaite, détecter les éventuels troubles dans l’équilibre des substances minérales et, le cas échéant, aider à rétablir l’équilibre des électrolytes.
